Collection Barry Friedman
35 535 euros frais compris le lundi 3 octobre, Drouot-Montaigne William Morris (né en 1957), Artifact Pouch, 1995, verre soufflé, surface poudrée de différentes couleurs, socle en acier, h. 38, l. 41 cm. La collection de verre contemporain débutée par le marchand américain Barry Friedman en 1996 (voir encadré page 21 de la Gazette n° 33) totalisait 802 960 euros frais compris. Plusieurs artistes y étaient à l’honneur, à commencer par William Morris dont la sculpture reproduite, Artifact Pouch, obtenait à 28 000 euros la plus haute enchère de la dispersion et le deuxième meilleur prix enregistré aux enchères par l’artiste. Trois autres de ses pièces trouvaient ici preneur – à l’exception de Braided Pouch, illustrant l’encadré précité – dont deux sculptures figuratives, Trophy (h. 33 - l. 40 cm), un verre soufflé à surface poudrée de l’année 2000 en forme de massacre de mammifère cornu, et Medicine Jar : Two Crabs (h. 16 - l. 24 cm), un verre soufflé de 2005 à socle d’acier. La première récoltait 18 000 euros et la seconde 13 000 euros. Morris va chercher son inspiration dans la nature, les mythes et l’archéologie, donnant depuis 1990 au verre l’aspect des matières constituant normalement le sujet de ses oeuvres. 18 000 euros se répétaient sur un autre créateur américain, Dale Chihuly, avec Cylinder (h. 20,7 cm), un verre soufflé avec inclusion de baguettes de verre réalisé vers 1975-1976 avec Flora Mace, à la Rhode Island School of Design ou à Snowbird, dans l’Utah. La création européenne était surplombée par les deux figures historiques de l’école tchèque, Jaroslava Brychtova et Stanislas Libensky, 23 000 euros s’appliquant à une table miniature en verre moulé de 1985-1987, intitulée White Opalescent (h. 15 - l. 26 cm), et 12 500 euros à une sculpture en verre “safirin” de 1983, Head (Safirin) (h. 22,5 cm). Un autre Tchèque, Frantisek Vizner, récoltait 85 282 euros frais compris en sept numéros. La palme revenait à 13 500 euros à un verre optique taillé et poli de 2006, Clear Bowl with Point (h. 9 - diam. 37,2 cm), tandis que 13 000 euros récompensaient Red Bowl with Point (h. 9,4 - diam. 40 cm), un verre optique taillé et poli de 2000. Né dans l’une des capitales mondiales de la spécialité, Murano, Lino Tagliapietra suscitait 20 000 euros avec Dinosaur (h. 92,5 cm), un verre soufflé de 1999, et 13 000 euros avec un vase en verre soufflé filigrané de 1996 (h. 69,8 cm). Un Japonais travaillant également à Murano, Yoichi Ohira, était particulièrement bien représenté. En dix-neuf numéros vendus, il totalisait 188 588 euros frais compris avec en vedette, à 15 500 euros, un vase de 2005, Colata di lava n° 18 (h. 42 cm), en verre soufflé avec baguettes et murrines, poudres de coloration et gravure à la roue et à la taille, poursuivi de près à 15 000 euros par un vase de 2002, Mosaico a Polvere con cerchi (h. 23,3 cm), reprenant la même technique, et à 14 000 euros par un plus minimaliste vase de 2008 en verre soufflé taillé et poli taillé à froid, Cristallo Sommerso n. 13 (h. 19,3 cm). LA GAZETTE DE L’HÔTEL DROUOT – 14 octobre 2011 – N° 35
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