Vendredi 24 juin, salle 10 – Drouot-Richelieu.

Frédéric Chopin (1810-1849), Manchester, 1er septembre 1848,
lettre autographe à Thomas Albrecht, 4 pages in-8o.

Frédéric Chopin Lettre autographe signée « Chip », Manchester 1er septembre 1848, [à Thomas ALBRECHT] ;
4 pages in-8, ratures sur la dernière page.
LETTRE INÉDITE SUR SON VOYAGE EN ANGLETERRE ET SON CONCERT DU 28 AOÛT À MANCHESTER,
à son ami Thomas ALBRECHT, consul de Saxe à Paris et négociant en vins (6 place Vendôme),
et dédicataire du Scherzo en si mineur op.20

Chopin en prose déclenche aussi les passions... La preuve avec les 188 978 euros frais compris réunis par quatre lettres écrites par le compositeur vers la fin de sa vie. Celle reproduite montait à 58 000 euros. Elle est adressée à son ami Thomas Albrecht, consul de Saxe à Paris et négociant en vin, dédicataire de son Scherzo en si mineur opus 20. Chopin se trouve à Manchester et évoque son concert du 28 août ainsi que sa rémunération. Ce courrier est inédit. Les trois lettres suivantes sont à l’attention de Solange Dudevant, la fille de George Sand qui le 19 mai 1847 a épousé à Nohant le sculpteur Auguste Clésinger. Les deux pages écrites de Paris les 5 et 7 avril de l’année de son décès étaient catapultées à 48 000 euros. Le compositeur est déjà très malade et évoque ses maux, mais aussi la princesse Obreskoff, et encourage Clésinger dans son désir de se rendre à Londres. La page et demie de la lettre du 18 septembre 1847 captait de son côté 26 000 euros. Il y remercie Solange pour les nouvelles qu’elle lui a fait parvenir de Besançon, où elle réside dans la famille de son mari, et évoque le chiffre “7” qui lui porte malchance. Dans la lettre envoyée vers le 19 mai 1847 de Paris et adjugée 20 500 euros, il la félicite enfin pour son mariage : “Vous voilà au comble du bonheur, c’est comme cela que je compte vous savoir toujours. Je fais des voeux de toute mon âme pour votre inaltérable prospérité”.